- étier
-
• 1312 estier; lat. æstuarium « lagune maritime », de æstus « agitation de la mer »♦ Région. Petit canal par lequel un marais salant communique avec la mer.étiern. m. TECH Canal alimentant en eau de mer les marais salants.⇒ÉTIER, subst. masc.Canal faisant communiquer un marais littoral avec la mer à marée haute. Les étiers des marais salants; le curage des étiers. Des ponts de décharge sur les bras, boires et étiers (BRICKA, Cours ch. de fer, t. 1, 1894, p. 78). Pour arriver à la vasière, l'eau de mer s'engage d'abord dans un canal navigable « l'étier » (écours) (STOCKER, Sel, 1949, p. 32). Dans les étiers pourrissent des barques mortes (T'SERSTEVENS, Itinér. espagnol, 1963, p. 52).Prononc. et Orth. :[etje]. Homon. étiez (de être). Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1312 estier (Arch. JJ 52, f° 80 r° ds GDF. Compl.); 1400 ester Charente Mar., St Jean d'Angely (Arch. JJ 155, pièce 390, ibid.). Forme dial. des côtes de l'Ouest de l'embouchure de la Loire à la Gascogne. Cf. le topon. Létier, Loire inférieure, Morbihan (LONGNON § 2795) et l'a. gascon esteir « ruisseau » (1217, St Croix de Bordeaux ds A. Luchaire), du lat. class. aestuarium « endroit inondé par la mer à marée montante, lagune ». Fréq. abs. littér. :2.étier [etje] n. m.ÉTYM. 1312, estier; du lat. æstuarium « lagune maritime », de æstus, d'où dérive aussi æstas « été » (→ Été).❖♦ Régional.1 Petit canal par lequel un marais salant communique avec la mer.2 Petit canal côtier.3 Petit estuaire, en Bretagne.❖DÉR. Étiage.HOM. Étiez, forme du verbe être.
Encyclopédie Universelle. 2012.